MARSEILLE – GROTTE COSQUER AVEC LES VOYAGES PEIRANI
le jeudi 30 mars 2023
Parti tôt de NICE, notre petit groupe (11 personnes jointes à un autre groupe pour remplir le car) traverse les Alpes-Maritimes et le Haut Var par une matinée mi brouillard, mi soleil. Les arbustes aux fleurs blanches et roses, les pousses vert tendre des feuilles, les champs d’un vert vif, une température douce malgré un peu de vent, nous rappellent que nous sommes au printemps.
En arrivant à Marseille, nous passons devant la grande tour noire de la CMA-CGM (compagnie maritime d’affrètement, qui suit les porte-conteneurs dans le monde entier) de 147 m de haut imaginée par l’architecte Zaha Hadid, la tour multicolore voisine “La Marseillaise” de Jean Nouvel, les anciens entrepôts des docks magnifiquement restaurés pour un usage de bureaux et de commerces. Construits vers 1850 par les ingénieurs Paulin Talabot et Gustave Desplaces, ces bâtiments deviendront vite obsolètes avec la recherche de performance dans le transport de marchandises.
Au dessus du port de la Joliette, la cathédrale “Sainte-Marie Majeure” dite “La Major” est le siège de l’archevêché de Marseille. Construite dans le style néo-byzantin de 1852 à 1892 sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale du XIIème siècle de style roman. Celle-ci est toujours debout, accolée à la Major (nom d’origine occitane) mais ne peut être visitée.
Nous arrivons à destination vers 10 h. Le chauffeur nous dépose sur la vaste esplanade devant la Villa Méditerranée, grand bâtiment blanc avec une avancée en porte-à-faux de 40 m de long, à 19 m au-dessus de l’eau, dû à l’architecte Stefano Boeri. Un énorme ours orange, double face (comme Janus), du sculpteur Jayet, nous accueille bras ouverts. Derrière la villa, le MUCEM dû aux architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta, est enserré dans une résille de béton (spécialement conçu pour cette réalisation) qui constitue une prouesse technique.
La restitution de la GROTTE COSQUER a été faite sur trois niveaux à l’intérieur de la villa et ouverte au public en 2022. Nous patientons un moment avant de pouvoir commencer notre exploration. Distribution de casques audio et nous allons vers les profondeurs dans la cage de descente sous-marine. Là nous attendent des wagonnets, en fait des modules de six places ovales et indépendants les uns des autres qui s’orienteront vers ce que les informations reçues dans nos casques nous diront de regarder. La grotte est très vaste, le parcours sinueux, la reconstitution impressionnante. C’est un spectacle magnifique, que l’on n’aurait jamais pu découvrir autrement.
Henri Cosquer, « l’inventeur » toujours vivant, a fait preuve de courage pour pénétrer dans le boyau sous-marin qui lui a permis la découverte de la grotte.
Après l’exploration, une projection de 8 mn dans une salle de cinéma voisine nous raconte cette aventure par la voix d’Henri Cosquer lui-même. Nous remontons à la surface et bien au-dessus, dans l’immense salle en porte-à-faux, où sont présentés des reconstitutions d’animaux préhistoriques, copies de ceux représentés dans la grotte. Nous marchons sur des dalles de verre au-dessus du vide : très impressionnant.
La visite terminée, nous partons à pied vers le restaurant « Les buffets du port » situé dans un bâtiment côté Mairie. Comme son nom l’indique, des buffets variés permettent à chacun de reprendre des forces à son goût. Le chauffeur nous a proposé un circuit en petit train vers Notre Dame de la Garde. La majorité des voyageurs s’embarque donc à 14 h, destination la Bonne Mère. Le train contourne le Vieux Port, laissant la Canebière à gauche, à droite « L’Ombrière »par Norman Foster, voile dont la face inférieure polie comme un miroir reflète l’eau du port et les bateaux, ce qui produit un effet surprenant « sens dessus-dessous ». passe devant le théâtre de la Criée, le Fort St-Nicolas, atteint la Corniche, passe devant le CNM (célèbre Club Nautique Marseillais), le Vallon des Auffes, remonte par des petites rues tortueuses bordées de très belles propriétés surplombant la mer vers le sommet. Du parking où nous laisse le train, il faut grimper plusieurs volées d’escaliers pour atteindre la crypte d’abord, puis plus haut la basilique qui culmine à 154 m. De nombreuses terrasses cernent l’édifice et permettent de voir Marseille dans son entièreté, sur 360°.
Cette colline a d’abord été un emplacement militaire aux XVème et XVIème avec la construction d’un fort. En même temps, plusieurs petites églises dédiées à la Vierge Marie ont été construites du XIIIème siècle à la Renaissance. Ne pouvant plus accueillir les pèlerins trop nombreux, Monseigneur Mazenod décide de faire construire la basilique (1853/1864) par l’architecte Henry Esperandieu (nom prédestiné ?) dans un style romano-bysantin. Grande richesse des décors intérieurs : ors et polychromie des peintures et des mosaïques récemment restaurées. Les murs sont couverts d’ex-voto offerts par des croyants en remerciement de quelque sauvetage, souvent en mer. Des maquettes de bateaux et même d’avion sont accrochées sur les fils pendent des voûtes.
Le petit train redescend vers les quartiers côté terres par des ruelles extrêmement pentues (nous pensons à invoquer la Bonne Mère pour notre protection !) pour nous ramener vers le Port où nous attend le car derrière les anciennes douanes. A 16 heures, nous reprenons le chemin du retour pour un voyage sans encombre. Une fois de plus, nous sommes enchantés par cette journée de découvertes.
Mireille MARCEL
P.S. : Il ne nous a pas été possible de prendre des photos à l’intérieur de la grotte.
Les photos ici présentées sont soit des reproductions du dépliant publicitaire soit des copies d’écran du site www.grotte-cosquer.com.
Sans spécification, les photos sont de Bernard