Monsieur le Président de la République,
Nous nous étions adressés à vous le 15 juin dernier pour faire entendre la voix des retraités au sujet des modalités de l’augmentation de la CSG.
Nos demandes ne tendaient pas à obtenir un traitement de faveur mais simplement à être traitées de façon équitable.
Nous suggérions que la hausse de la CSG soit compensée par la suppression de la cotisation d’assurance maladie de 1% prélevée sur les retraites complémentaires des salariés du privé et la déductibilité fiscale des cotisations complémentaires santé, à l’instar des mesures prises en faveur des salariés.
Vous nous aviez fait répondre par votre Chef de Cabinet que le sujet était traité par M. Darmanin à qui vous faisiez suivre notre courrier. Nous lui avons donc écrit pour développer nos arguments. Sans réponse de sa part nous lui avons adressé une lettre de rappel qui a connu le même sort que la précédente.
À défaut de réponses des membres du Gouvernement, nous avons sollicité les Parlementaires et notamment la Commission des Affaires sociales puis la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale sans succès alors même que depuis des années la Confédération Française des Retraités était invitée pour une audition au moment de l’examen du PLFSS.
Les retraités sont choqués par cette accumulation de fautes et le dédain dans lequel ils ont été tenus.
Ce serait une erreur de penser qu’ils vont se résigner au mauvais sort qui leur a été réservé. Ils ne cesseront pas de revenir à l’assaut pour obtenir les mesures qui leur semblent justes.
En espérant que la voix de 16 millions de retraités sera enfin entendue, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pierre Erbs
Président de la CFR